Etape 16 -Santa Maria Nuova de Monreale
Mercredi 6 juillet. Debout de bonne heure. Ce matin, nous quittons Palerme. On règle la note de l'hôtel Italia. Ciao la laverie voisine ! L'arrêt de bus se trouve de l'autre côté de la rue. La via Roma sort lentement de sa torpeur. Bus bondé. Direction le loueur de voiture à la sortie de la ville. Vingt minutes plus tard, notre Lancia nous attend, prête à avaler les kilomètres. Au programme : le tour complet de l'île. Encore une petite demi-heure pour régler tous les papiers et en route pour l'aventure !
Les voitures déboulent de partout. Conduire à Palerme relève du miracle permanent. Enfin sur la voie rapide. Je souffle un peu. Monreale ne se trouve qu'à quelques kilomètres de là. Une bonne montée et on se gare enfin dans un parking souterrain. Pas de risques inutiles.
Santa Maria Nuova de Monreale dresse enfin sa tour normande devant nos yeux ébahis. Fondée en 1172 par Guillaume II, le Normand, la cathédrale porte au pinacle l'art arabo-normand. Une cohorte de palmiers casse l'austérité de sa silhouette couleur sable. Les marchands à la sauvette se disputent la place avec les commerçants bien installés. Des drapeaux flottent au vent. Des touristes s'agglutienent autour des boutiques. Une vieille femme en noir passe sans jeter un regard. Contraste de l'Italie. Au pied d'une des tours normandes, un combattant mythique ligote un serpent géant. Il est temps de rentrer à l'intérieur de la cathédrale.

Stupéfiant. Le choc est immense. Monreale répond à la chapelle Palatine du palais des Normands par une avalanche d'or. Il y en a partout. Le point d'orgue de Monreale, ce sont ses mosaïques sur fond or. Typiques de l'école de Venise, leur style témoigne du plus pur byzantin. Le Christ pancrator domine tout. Gigantesque. Plus grande icône byzantine du monde : 7 mètres d'une main à l'autre et 4 mètres de haut !

Les mosaïques recouvrent 6.340 m2 de surface ! Elles sont recouvertes de 42 panneaux illustrant des scènes de l'Ancien et du Nouveau testament. Noé, Moïse, Jonas, ils sont tous là. Pas un ne manque à l'appel. Du grand cinéma avant l'heure : la Génésè, la tentation d'Adam et Eve, l'Arche de Noé.

Dehors, le cloître unit l'art roman et arabe dans une succession d'arcades et de colonnettes torsadées et recouvertes de mosaïques... Un havre de paix. La fontaine porte bonheur, paraît-il. Surtout à ceux qui ramassent les pièces jetées au fond du bassin. Un couple de Polonais nous prend en photo. Cet endroit est magique.


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